La France est le premier producteur mondial de lin textile avec des fibres de grande qualité, devant la Belgique, les Pays-Bas, les pays de l’Est et l’Egypte.
Mais avant de contempler les vagues de fleurs bleues dansant au gré du vent du Nord ou de Normandie, il faut pouvoir les semer. C’est grâce à la filière semences qui est particulièrement dynamique.
Créer de nouvelles variétés de lin pour répondre aux besoins du consommateur
Hier le lin était surtout utilisé dans l’habillement, les tissus techniques pour confectionner les voiles, les sacs ou encore les draps. Aujourd’hui il est toujours présent dans l’habillement, mais souvent plus « raffiné », et aussi dans le linge de maison ainsi que le le linge de toilette. Demain, il sera de plus en plus utilisé pour la création de biomatériaux dans la construction, de produits à base de lin biosourcé ou agrosourcé pour l’automobile par exemple ou les sports de loisirs. A chaque temps son usage, à chaque usage des variétés adaptées répondant également à l’évolution des techniques agricoles.
Pour y parvenir, la recherche puise dans la biodiversité du lin précieusement conservé (voir rubrique « on ne peut pas faire lin sans l’homme »).
Produire des semences de lin pour que tout le monde en profite
Ce sont des agriculteurs multiplicateurs qui vont semer puis cultiver et récolter les semences. C’est un travail de spécialiste. Pour que les liniculteurs puissent cultiver ces semences, elles ont été entre temps triées pour éliminer les graines étrangères, les graines cassées, les graines malades. Quasiment pour chaque graine semée, les liniculteurs obtiennent une plante.
En France la filière comprend :
- 2 établissements créateurs de variétés qui conservent chez eux la biodiversité, soit plusieurs milliers de plantes différentes ;
- 5 établissements producteurs de semences qui vont passer des contrats avec 1 200 agriculteurs multiplicateurs pour produire tous les ans les semences nécessaires aux liniculteurs.
La dynamique de la filière linicole tient aussi à l’organisation de ses acteurs. Rassemblées au sein du Gnis (Groupement National Interprofessionnel des Semences et Plants), les parties prenantes (entreprises, agriculteurs et utilisateurs…) bénéficient d’un espace de dialogue et de concertation pour déterminer ensemble les conditions de réussite de la filière.
Quant à la qualité des semences, elle est contrôlée par le Service Officiel de Contrôle et de Certification (Soc) exerçant une mission de service public confiée au Gnis. Dans le domaine phytosanitaire, le Soc travaille dans le cadre d’une délégation de service public. L’indépendance et l’impartialité du Soc lui ont été reconnues par son accréditation norme ISO/CEI 17065.