1 HECTARE DE LIN C’EST EN MOYENNE :
– 6,4 T de paille brute récoltée
– 1 300 kg de fibres longues teillées
– 650 kg de fibres courtes appelées étoupes
– 3 200 kg d’anas (brisures de pailles résultant de la séparation de la fibre du reste de la plante)
– 640 kg de graines
– 320 kg de paillettes.
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Le teillage du lin
Le lin livré en balles par le liniculteur va tout d’abord être teillé. Le teillage est une opération mécanique qui consiste dans un premier temps à séparer les graines des pailles.
Dans un deuxième temps, le teillage permet de séparer les fibres de la paille et les fibres entre elles. Pour cette dernière opération, la paille passe d’abord dans des cylindres cannelés pour la “casser” sans abîmer les fibres. Puis des grands peignes vont permettre de séparer ces morceaux de paille appelés anas et la fibre que l’on appelle filasse quand les fibres sont longues et étoupes quand les fibres sont courtes.
Le peignage du lin
La filasse issue du teillage est d’abord peignée avec des peignes de plus en plus fins. Cette opération permet d’éliminer tous les petits morceaux de paille restant et surtout de séparer petit à petit, toutes les fibres entre elles. On obtient ainsi de véritables cheveux d’ange, des fibres fines bien démêlées presque soyeuses. Ces fibres peignées sont rassemblées pour constituer un long ruban continu. Ce ruban est à nouveau étiré pour obtenir une faible épaisseur que l’on tord légèrement pour renforcer sa solidité. C’est l’étirage et le ruban devient alors une mèche.
La filature du lin
Pour filer le lin, il existe 2 procédés bien distincts :
– la filature au mouillé utilise les fibres longues qui sont passées au peignage. Dans la filature au mouillé, la mèche est trempée dans de l’eau à 60 ou 70° C pour rendre la fibre plus souple et la ramollir. Les fibres élémentaires sont ensuite tordues et permettent de réaliser des fils fins et homogènes. Ces fils de haute qualité sont souvent réservés à l’habillement et au linge de maison.
– la filature au sec utilise souvent les étoupes qui ont été aussi peignées et étirées. Dans ce cas, les rubans sont filés sans passer dans l’eau. Il en résulte des fils plus rustiques et plus épais. Ces fils sont généralement réservés aux tissus pour la décoration ou pour des usages techniques.
Avant d’être tissé, le fil peut subir différentes transformations : être blanchi, teint, assoupli, défroissé ; c’est l’ennoblissement.
Le tissage du lin
Le tissage s’effectue sur les métiers à tisser normaux. Sur ceux-ci, les fils sont entrecroisés un par un, fils de chaîne (longeur) et fils de trame (largeur). On peut ainsi obtenir des tissus pur lin ou des mélanges. Par exemple, quand on parle de “métis”, le fil de chaîne est en coton, le fil de trame en lin.
La transformation du lin est une affaire de spécialistes !
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à poser des questions à Linette !