Pour le chauffage, les ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz…) vont s’épuiser progressivement, avec des coûts de plus en plus élevés. Il est donc nécessaire d’assurer la transition vers des ressources renouvelables issues des plantes.
Les différentes ressources renouvelables
- Dans les régions boisées ou de bocage, le bois forestier ou le bois bocager (par élagages, tailles de haies…) peut être utilisé largement.
- Certaines cultures sont expérimentées pour la production d’énergie : Miscanthus, Switchgrass, Sorgho, taillis de saule. Elles peuvent être bénéfiques pour l’environnement : prévention de l’érosion des sols, fonctions d’épuration, qualité des eaux…
- D’autres agro-combustibles sont des produits secondaires des cultures : paille de céréales (blé, orge…), paille de riz, paille de lavande, tiges de colza, ceps et sarments de vigne, grignons d’olives, anas de lin (résidus ligneux du lin issus de l’opération d’extraction des fibres). Ces agro-combustibles sont surtout valorisables dans les régions de culture. Ainsi, les anas de lin seront utilisés en Normandie, en Picardie et dans le Nord – Pas-de-Calais.
Les caractéristiques énergétiques des anas de lin
Les anas de lin obtenus après teillage représentent 2 à 2,5 tonnes par hectare. Ils ont l’intérêt de présenter un faible taux d’humidité (12%) nettement moins élevé que les plaquettes de bois (40% avant séchage). Ainsi, le pouvoir calorifique des anas de lin est comparable à celui des autres agro-combustibles : 4,4 kwh/kg.
Chaque tonne d’anas permet d’économiser 0,38 tonne équivalent pétrole (TEP) et d’éviter le rejet de 1,14 tonne de CO2.

Est-il possible de se chauffer au lin ?
En raison de leur faible densité et des importants volumes de stockage nécessaires, les anas de lin sont utilisés comme combustibles dans les exploitations agricoles, les unités industrielles et les collectivités. Pour que chacun puisse à l’avenir « se chauffer au lin », il faudrait obtenir un produit dense, économique et écologique au niveau de la combustion.
Des expérimentations conduites par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie) ont porté sur l’intérêt des mélanges de différents coproduits agricoles. 10 matières premières ont été sélectionnées dont les anas de lin, testés en mélange avec de la paille de blé. Ces études montrent que les anas de lin donnent une combustion de qualité (faible taux de cendres) et des rejets de gaz limités.
Ainsi, les anas de lin représentent un combustible apprécié sur le plan environnemental et des techniciens cherchent à l’utiliser dans les granulés qui alimenteront nos chaudières.
Sources :
www.biomasse-territoire.info
www.chambres-agriculture-picardie.fr
www.ademe.fr
www.bioenergie-promotion.fr