L’économie circulaire s’oppose à l’économie des produits conçus pour être éphémères et jetables. L’économie circulaire a été définie
dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 18 août 2015. Elle est reconnue comme un objectif national et l’un des piliers du
développement durable. En voici la définition :
« La transition vers une économie circulaire vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires ainsi, par ordre de priorité, à la prévention de la production de déchets, notamment par le réemploi des produits, et, suivant la hiérarchie des modes de traitement des déchets, à une réutilisation, à un recyclage ou, à défaut, à une valorisation des déchets ».
La feuille de route de l’économie circulaire
Des mesures concrètes ont été publiées par le gouvernement
le 23 avril 2018 :
– Réduire la consommation de ressources liées à la consommation française de 30% par rapport au PIB de 2010 à 2030.
– Réduire de 50% la quantité de déchets non dangereux mis en décharge en 2025 par rapport à 2010.
– Tendre vers 100% de plastiques recyclés en 2025.
– Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 8 millions de tonnes de CO2 supplémentaires chaque année.
– Créer 500 000 emplois supplémentaires, y compris des métiers nouveaux.
La contribution du lin dans les produits biosourcés (ou bioproduits)
Dans les matériaux composites, le lin ne représente qu’une part du produit. Le lin permet d’utiliser une ressource renouvelable, issue du territoire, créatrice d’emplois et réduisant les gaz à effet de serre. Ainsi le lin, comme les autres fibres textiles naturelles, participe à l’économie circulaire et aux objectifs nationaux.
Les textiles en lin et l’économie circulaire
Pour le lin, c’est principalement l’utilisation en textiles qui participe à l’économie circulaire.
L’industrie textile utilise beaucoup de textiles synthétiques à partir des produits issus du pétrole : polyamide, acrylique, polyester, élasthanne… Leur recyclage se développe, mais à partir de produits chimiques.
Pour les fibres naturelles, sur le plan environnemental, le lin est à privilégier par rapport au coton, culture encore très consommatrice de produits de synthèse. Les vêtements en lin sont durables. Des études ont montré que pour l’ensemble des vêtements, l’allongement de leur durée de vie de trois mois réduit en moyenne leur empreinte carbone de 8%, la consommation d’eau de 10% et les déchets de 9%.
Les textiles utilisant des matières naturelles comme le lin sont recyclés par des procédés mécaniques. En fin de vie, le tissu peut être transformé en chiffons ou en isolants pour l’industrie. Enfin, l’absence de substances chimiques permettent à ces textiles d’être compostés.