Le lin a une image naturelle et écologique.
Mais quelles sont ses véritables caractéristiques environnementales ?
Dans un éco-profil, on étudie le cycle de vie d’un objet. Pour le lin, Bio Intelligence Service a évalué l’impact environnemental d’une chemise en lin.
Pour cette étude, ils ont considéré que cette chemise était utilisée au total 100 fois (1ère utilisation, 2e utilisation et recyclage compris) et qu’à chaque utilisation, elle était lavée en machine à 40°C et repassée.
Quels sont les impacts environnementaux pour fabriquer un vêtement en lin ?
Avant de fabriquer une chemise, il faut produire le lin !
Au champ
– La consommation d’énergie est très faible. Il faut utiliser un tracteur mais va voir tout ce que l’on produit avec 1 ha de lin. C’est l’énergie solaire qui est utilisée pour faire pousser la plante.
– Les besoins en eau sont totalement couverts par les précipitations naturelles. Il n’y a pas d’irrigation.
– Lors de la culture du lin, il y a très peu de rejet de phosphates ou de nitrates. Pour la culture du lin, l’agriculteur utilise très peu d’engrais car, dans le cas contraire, il risque que la culture verse (se couche) et il n’aurait pas une belle récolte.
– L’indicateur du risque toxique est aussi très faible lors de la culture. En effet pour le lin, l’agriculteur emploie globalement peu de pesticides.
Lors des étapes de fabrication du lin : teillage, filature, teinture, tissage, confection
Durant cette phase, les fabricants utilisent de l’eau et de l’énergie mais de façon modérée.
Par contre, comme de nombreuses étapes de fabrication de la chemise se font en Chine et que dans ce pays l’électricité est produite à partir du charbon, les émissions de gaz à effet de serre sont relativement conséquentes mais du même ordre qu’une chemise en coton.
C’est en teinture et durant l’ennoblissement du lin que l’on utilise le plus de produits chimiques. Mais les procédés sont sans cesse améliorés pour traiter les tissus et ainsi limiter les quantités rejetées. De plus, des stations de traitements sont intégrées aux usines.
Globalement, la fabrication d’une chemise en lin par rapport à d’autres fibres n’a que très peu d’impact négatif sur l’environnement.
Puis, le lin à la maison
C’est en fait à la maison que l’on utilise le plus d’eau et d’énergie pour laver et repasser la chemise en lin.
Dans le bilan environnemental du cycle de vie de la chemise en lin, l’énergie et l’eau consommées chez soi représentent 80 % de l’utilisation totale de ces 2 ressources.
Par contre en France, la contribution au réchauffement climatique est assez faible car l’énergie utilisée provient d’électricité produite essentiellement par des centrales nucléaires émettant peu de gaz à effet de serre. La lessive constitue aussi un point qui contribue à la pollution de l’eau.
Chacun peut agir pour améliorer le bilan environnemental de la chemise en lin :
– choisir des vêtements en lin naturel non teinté ;
– ne pas laver et repasser ta chemise après 1 seule utilisation mais 2, bien sûr si tu n’as pas trop transpiré ;
– bien doser la quantité de lessive ;
– recycler la chemise et non la jeter.