Du lin pour ceindre le rôti… et bricoler !
Quoi, il y a du lin dans les rôtis ?! Les bœufs auraient-ils entrepris de manger cette plante ?!
Mais non ! Le lin se trouve dans les ficelles qui enserrent le rôti !
Ces ficelles de lin appartiennent à notre quotidien, sans que nous en ayons toujours conscience. Leur principale utilisation est l’emballage alimentaire.
« Reconnue pour sa solidité, son côté naturel et terroir, la ficelle de lin accompagne depuis des temps immémoriaux les salaisons et les produits de boucherie divers », explique Nicolas Malaquin, de la société Safilin qui en fabrique.
Des fils de lin de toutes les couleurs
Quelle est la recette pour obtenir la ficelle de lin ?
La voici : assembler au moins deux fils de lin, puis appliquer une torsion inverse à la torsion d’origine des fils pour former la ficelle.
« On peut partir de fils écrus, blanchis ou teints avec des colorants agréés pour le contact alimentaire, précise Nicolas Malaquin. Les ficelles peuvent être multicolores : un fil blanc, un fil bleu, un fil rouge ou deux fils blancs, deux fils bleus…toutes les combinaisons sont possibles ! »
Une bonne idée pour décorer les aliments ou pour permettre de les identifier, en associant par exemple le fil rouge au rôti de bœuf et le vert à l’agneau !
Une ficelle de lin qui reste minoritaire
La ficelle de lin est-elle répandue ?
Pour le savoir, Nicolas Malaquin partage quelques chiffres : « Nous produisons 300 tonnes de ficelle de lin par an sur une capacité de production de fils de 5 000 tonnes. » Soit environ 6 % des fils tissés en lin.
Une petite quantité, certes, mais pour un produit de qualité : « Cette fibre naturelle est agréée au contact alimentaire et ne donne pas de goût de plastique aux produits. En outre, elle démontre une grande solidité et contribue à préserver l’environnement, car les fibres sont issues d’une agriculture non polluante et les ficelles sont biodégradables. »
Des atouts qui ont également leur intérêt dans le bricolage et la décoration.