Les plantes ont droit à leur paillage en lin, les hommes couchent dans de magnifiques draps en lin… qu’en est-il des animaux ? Eux aussi ont droit à leur touche de lin ! Aujourd’hui, les chevaux commencent tout juste à disposer de litières en lin conçues sur mesure.
La litière en lin, bien plus absorbante
Ces litières se composent d‘anas de lin. Leurs avantages ?
« Ils sont douze fois plus absorbants que la paille et quatre fois plus absorbants que les copeaux de bois, explique Clémence Hémeryck, de la société Linabox, filiale du groupe Terre de lin. Et ils captent l’ammoniac. Il y a donc moins d’odeur et donc moins d’insectes dans les boxes. »
Les sabots des chevaux sont ainsi mis à l’abri des excréments, mais également des pesticides, des herbicides et autres polluants, grâce à l’enveloppe de fibres anallergiques qui protégeaient les anas de lin.
Et, pour couronner le tout, de nombreuses litières en lin sont défibrées et dépoussiérées : elles conviennent donc parfaitement aux chevaux souffrant de maladies respiratoires !
Les amis des chevaux y trouvent également leur compte. Le travail des palefreniers s’avère moins pénible, car le lin produit entre 50 et 75 % de fumier en moins par rapport à la paille de blé traditionnelle (soit 1 à 1,6 m3 par cheval par mois).
Quant aux agriculteurs, ils disposent d’un excellent fertilisant pour toutes les cultures, car le fumier de lin se décompose très rapidement et permet de diminuer l’acidité du sol grâce à son ph neutre.
Un produit économique et qui plaît
Ces litières en lin ont été développées pour faire face à une demande croissante pour des litières de substitution.
« Il s’agissait de pallier les problèmes d’une paille de plus en plus rare, difficile à stocker, souvent allergène et générant des gros problèmes de fumier, explique Nicolas Guillemain, de la société Ecolit qui commercialise le Linolit. Tous ces facteurs ont conduit les professionnels à créer une première litière composée à 100 % d’anas de lin dépoussiérés. »
Et les consommateurs répondent présents :
« Nous constatons une demande croissante du marché », témoigne Clémence Hémeryck.
« C’est un produit économique, analyse Nicolas Guillemain. Eviter les problèmes respiratoires limite les frais de vétérinaires pour les éleveurs, la facilité d’entretien d’une telle litière augmente la productivité des hommes employés dans les haras et le renouvèlement est moins fréquent que pour la paille. Enfin, limiter son fumier est une source d’économie pour les éleveurs et les particuliers. »
Un sac de litière en lin par semaine pour l’entretien d’un box pour cheval
Comment ce produit s’utilise-t-il ?
« Nous recommandons cinq sacs de mise de fond pour un box de 9 m² et d’ajouter un sac par 3 m² supplémentaires, préconise Nicolas Guillemain. Il s’agit ensuite d’enlever crottins et plaques d’urine une à deux fois par jour et de secouer entièrement la litière pour l’aérer. Pour maintenir le volume initial, il s’agira d’ajouter en moyenne un sac par semaine et il n’est pas nécessaire de renouveler entièrement la litière. »
Sources :
www.litiere-cheval.com
www.ecolit.com
www.lbn-lin.com
www.equinoo.fr