La culture de lin bio est exigeante
Toutes les cultures biologiques doivent répondre à un cahier des charges strict, sans utilisation de produits de synthèse : engrais, produits phytosanitaires, désherbants…
Cultiver du lin bio demande donc beaucoup de précautions de la part des agriculteurs.
Voici quelques étapes importantes de cette culture :
Utiliser des semences de lin bio
Pour une culture de lin bio, les agriculteurs doivent utiliser des semences issues également de l’agriculture biologique. Elles sont généralement fournies par le teilleur qui utilise la production de lin.
La semence bio n’est pas traitée. Sa qualité est donc essentielle. Elle doit être parfaitement saine, avec un poids de 1000 grains élevés, c’est-à-dire des grains bien remplis et d’excellente vigueur germinative.
Pratiquer la rotation des cultures
Pour toutes les cultures de lin, biologiques ou non, les agriculteurs doivent attendre 6 à 7 ans pour cultiver à nouveau du lin sur la même parcelle. En bio, la culture de lin doit s’intégrer dans une rotation des cultures bio au niveau de l’exploitation agricole.
Le lin est une « tête de rotation » idéale. Il est récolté tôt et libère le sol pour les autres cultures. De plus, le lin est une espèce très différente des autres espèces cultivées, sa culture
casse ainsi le cycle des maladies et parasites.
Réussir son semis de lin bio
Le semis d’un lin bio doit se faire dans un sol bien propre. Il est possible de pratiquer un « faux semis », c’est-à-dire préparer le sol, laisser pousser les adventices, les détruire mécaniquement, puis réaliser le véritable semis du lin.
La date de semis est très importante. Les conditions climatiques doivent permettre une levée rapide et une croissance continue de la plante de lin.
Eviter les parasites lors de la culture du lin bio
L’un des principaux risques d’une culture de lin bio est celui de l’attaque d’altises. Ce sont des insectes coléoptères sauteurs qui mordent les jeunes plantules.
L’agriculteur doit d’abord éviter de cultiver du lin bio après des cultures de crucifères et de pois appréciées par les altises. Il faut ensuite que le lin puisse pousser très vite car les altises s’attaquent aux jeunes plantules dont elles entraînent la disparition.
Au final, malgré tout, les rendements d’une culture de lin bio restent aléatoires par rapport à ceux d’une culture classique. Mais le travail est plus important et les risques sont plus élevés ; c’est pourquoi les prix de vente du lin bio sont supérieurs de 20 à 40%, ce qui permet d’assurer un niveau de production nécessaire au développement d’une filière de lin bio « made in France »
Source : Fiche pratique – Culture : le lin textile en agrobiologie
PDF ABioDoc.docressources – GRAB Haute Normandie – ITAB – Chambre d’agriculture 77